Delacroix arrive à Tanger en janvier 1832, accompagnant une délégation diplomatique française. Son séjour dans la ville dure jusqu’en mai. Dés son arrivée, il se dit « comme un homme qui rêve et qui voit des choses qu’il craint de voir lui échapper ». Il exécute des milliers de dessins, observant habitations, personnages, costumes, chevaux, armes, impressionné, note –t-il dans ses carnets, par le naturel et surtout par la lumière et la couleur. Beaucoup de ses peintures des années suivantes reprendront des esquisses réalisées à Tanger (‘Noce juive’, ‘Une cour à Tanger’, ‘Chevaux arabes se battant dans une écurie’…)
Lorsqu’en 1912 et 1913 Matisse se rend à Tanger, il a déjà longtemps réfléchi sur l’importance expressive de la couleur : celle-ci ne doit pas reproduire le réel, mais refléter les émotions. Ses séjours à Tanger accentuent cette perception : les formes sont épurées, seules comptent la lumière, les couleurs et leurs oppositions pour traduire les sentiments. A ses yeux, le Maroc est l’illustration du paradis, les paysages marocains sont « un message céleste en langage terrestre »
Lorsqu’en 1912 et 1913 Matisse se rend à Tanger, il a déjà longtemps réfléchi sur l’importance expressive de la couleur : celle-ci ne doit pas reproduire le réel, mais refléter les émotions. Ses séjours à Tanger accentuent cette perception : les formes sont épurées, seules comptent la lumière, les couleurs et leurs oppositions pour traduire les sentiments. A ses yeux, le Maroc est l’illustration du paradis, les paysages marocains sont « un message céleste en langage terrestre »